Halloween approche, avez-vous prévu quelque chose ? Et si vous troquiez la traditionnelle soirée films d’horreur par une soirée lecture d’horreur ? Livrenpoche vous partage 4 romans et nouvelles classiques aussi sombres que dérangeants, pour vous prouver que la littérature peut elle aussi faire peur !
Alors sortez vos plaids, créez une ambiance Halloween, et laissez-vous porter par nos conseils lecture.
Tout d’abord, un peu d’histoire…
S’il est difficile de dater l’origine de la littérature d’horreur, qui s’inspire de différents types d’écrits, comme les contes et les mythes, celle-ci se développe principalement aux XVIIIème et XIXème siècles, avec le genre gothique. La littérature gothique, née en Angleterre, est sans doute l’une des littératures d’horreur les plus connues parmi les classiques, avec des auteurs majeurs tels Horace Walpole, Ann Radcliffe, Matthew Gregory Lewis… Leur ambition ? Explorer les tourments de l’homme, la distinction entre le bien et le mal, ou encore soulever des questionnements philosophiques et psychologiques relatifs à l’âme humaine. L’influence du surnaturel et du mystérieux font aussi partie intégrante de cette littérature, avec une fascination pour l’étrangeté et pour des phénomènes surnaturels.
Vous vous demandez sans doute quelles sont les caractéristiques de la littérature gothique et en quoi celle-ci peut susciter la peur. L’élément central de la littérature gothique est avant tout un décor sombre, parfois nocturne, fait de paysages désolés, malmenés par des éléments dans lesquels se dressent d’austères châteaux et manoirs, des cimetières, des ruines… Les thématiques de la violence psychologique, parfois physique, de phénomènes paranormaux ou encore de vampirisme complètent l’ensemble. La littérature gothique perdure jusqu’au XIXème siècle, avec les célèbres Dracula de Bram Stoker et Frankenstein de Mary Shelley, où l’épouvante se mêle à des créatures monstrueuses et fantastiques. Au XXème siècle, le genre se modernise considérablement et mêle à l’horreur de nouveaux genres comme la science-fiction et l’enquête policière.
La littérature d’horreur a pour but de déranger, d’effrayer et de mettre mal à l’aise le lecteur, à travers des scènes d’épouvante et des histoires macabres. Alors quoi de mieux que de les (re)découvrir pour Halloween ?
Nos 4 incontournables de la littérature d’horreur
Frankenstein, Mary Shelley (1818)
Ce roman est considéré comme le précurseur de la science-fiction. Il met en lumière l’obsession d’un scientifique pour sa création d’un être fait de cadavres. Effrayé par l’apparence monstrueuse de la créature, Victor Frankenstein, le scientifique, décide de l’abandonner. Délaissée et suscitant l’effroi de tous, la créature, mue par la solitude et la colère, se transforme en un véritable monstre, aussi cruel que destructeur. Mary Shelley explore ici les thématiques de la recherche et de la création scientifique mais aussi celle du monstre.
> Je (re)découvre Frankenstein de Mary Shelley
Le Horla - Guy de Maupassant (1887)
Dans cette nouvelle fantastique, au cœur d’un environnement luxuriant et paisible, le narrateur se confie au lecteur sur une entité invisible qui semble l’habiter, et contrôler son être. Réalité ou imagination ? Le narrateur, qui sombre petit à petit dans la folie, nous fait part de ses craintes et de ses peurs.
> Je dévore Le Horla de Guy de Maupassant
Le portrait de Dorian Gray - Oscar Wilde (1890)
Basil Hallward, peintre fasciné par la beauté de son ami Dorian Gray, décide de réaliser son portrait. Dorian, orgueilleux et obsédé par l’éternelle jeunesse, déclare que son portrait portera les signes du vieillissement tandis que lui restera à jamais jeune et beau. Commence alors pour Dorian Gray une vie de débauche, qui n’affectera en rien son physique, mais qui détériore progressivement le tableau ainsi que son amitié avec Basil.
Une nouvelle sombre qui explore des thématiques profondes comme la moralité, l’amitié, ou encore la perte de dignité.
> Je craque pour Le portrait de Dorian Gray de Oscar Wilde
Le Tour d’écrou - Henry James (1898)
Fantômes, esprits malveillants, épouvante… Ce roman nous plonge dans un décor et une atmosphère des plus oppressants, au cœur d’un manoir anglais. C’est l’histoire d’une gouvernante en charge de deux enfants, qu’elle pense possédés par les esprits d’anciens membres du personnel du manoir. Ce récit sème le doute et la confusion au fil des pages, tout en jouant avec les émotions du lecteur : peur, frissons, inquiétude…
> Je tremble avec Le Tour d’écrou de Henry James
Bonne lecture !