L'anti-drogue. Toxicos, médecins, magistrats, policiers témoignent

Marc, éducateur de rue : « Avant, les jeunes "planaient". Puis ils ont dit "je suis dedans", c'est-à-dire "je suis tombé dans la came". Aujourd'hui, ils se décrivent comme "cassés ". » Michel Debacq, magistrat : « Le juge Michel voulait aller jusqu'au bout. C'est pour cela que le milieu l'a jugé dangereux et l'a assassiné? La French Connection n'est pas morte. Les trafiquants recyclent leurs énormes profits? »François-Rodolphe Ingold, psychiatre : « L'apparition du sida impose une nouvelle manière de penser. Il faut prendre en considération la santé des toxicomanes et ne plus être simplement obsédé par le sevrage. »Michel, flic infiltré chez les trafiquants colombiens : « Nous avons pu emprunter une valise pleine de coupures de 100 dollars, que j'ai montrée aux Colombiens. Et c'est vrai que cela leur a fait l'effet d'un flash : ils ont dit à leurs patrons d'envoyer le bateau. »Ils sont ex-toxicomanes, éducateurs, généralistes, psychiatres, magistrats, policiers, douaniers ou élus. Ils luttent depuis des années contre la toxicomanie et le trafic de drogue. Pour la première fois, ils parlent de leur vie, de ce combat sans fin qu'ils mènent chaque jour, de leur colère et de leurs espoirs.Pour écrire ce livre, Vincent Nouzille et Bernard de La Villardière ont, pendant des mois, suivi sur le terrain les hommes de l'anti-drogue, à Paris, Rome, Marseille, Saint-Martin, Beyrouth, ailleurs encore?

Source : Seuil